La Naissance du Sahara et de l'Ighazer
La géologie de la géologie de la plaine de l'Ighazer et la pierre de dinosaures.
Si le Sahara nous apparaît aujourd'hui comme une terre qui a toujours été désolée et inhospitalière, cela n'a pas toujours été le cas dans l'histoire de la dérive des continents. Avant que notre désert n'occupe sa position actuelle, le Sahara a subi d'importantes évolutions sur des millions d'années, et son aridité ne serait apparue que ces derniers millénaires, façonnant ainsi son environnement et ses peuplements humains, affirmant son caractère majestueux.
Le désert du Sahara est le résultat de hautes pressions atmosphériques (anticyclone) au niveau du tropique du Cancer, qui entraînent la descente d'air ascendant provenant de l'équateur, où il s'est élevé et asséché. Lors de sa descente, cet air s'assèche davantage et se réchauffe, contribuant ainsi à façonner l'environnement sec et chaud du Sahara. Ces hautes pressions sont également influencées par les deux calottes glaciaires qui affectent la position des anticyclones et donc du Sahara, actuellement situé dans la partie nord du continent africain (Rognon 1985).
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Les populations humaines vivant autour de la falaise de Tiguidit connaissent intimement leur territoire : chaque kori, chaque pâturage, chaque relief leur est familier. Depuis longtemps, elles savent qu’à certains endroits très particuliers, dans les argiles et les grès, se trouvent des ossements géants qu’elles ne reconnaissent pas dans la faune actuelle. Le géologue français Fernand Chudeau est le premier, en 1907, à identifier ces ossements comme fossiles, lors d’une tournée au sud de Marandet (Chudeau 1909). Mais c’est en 1953 qu’Albert-Félix de Lapparent les identifiera comme des restes dinosauriens (Lapparent 1958).
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La plaine de l’Ighazer se situe à la limite entre Sahara et Sahel. Au nord, se dessinent les massifs du Sahara central, Hoggar et Ajjer en particulier, dénommés bouclier Touareg. À l’est le désert du Ténéré, qui appartient au bassin du Lac Tchad, est séparé par la montagne bleue, l’Aïr, dont la partie orientale marque la séparation entre les deux grands bassins hydrographiques du lac Tchad et du fleuve Niger. A l’ouest et au sud enfin, s’étendent les plaines de I'Azawagh et du Damergou qui couvrent le bassin des Ouelleminden.
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La plaine de l’Ighazer se trouve dans l’aire septentrionale du bassin des Ouelleminden, formant le sous-bassin sédimentaire de la plaine de l’Ighazer - ou bassin du Timersoï -, encadré par les premiers contreforts du massif de l’Aïr à l’est, par le massif de l’Ahaggar au nord et par le Ténéré du Tamesna et la vallée de l’Azawagh à l’ouest. Au sud, à partir des falaises de Tiguidit, s’étend la Tadarast avec les formations gréseuses du Tegama.ma.
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