"Hougou mey" littéralement la "bouche de la maison". Dans la littérature notamment de Suzanne Bernus on remarque l'étroitesse des portes, exigüe pour limiter les razzias, et faites de lattes de bois. Aujourd'hui essentiellement en tôle ou fût de 200 litres, le fer a pris la place du bois. Elles deviennent un marqueur de l'aisance économique des familles, les plus aisées ornant leurs portes de décoration et l'ancrant dans une armature en ciment. Le plus souvent elles sont automatiques, c'est à dire qu'elles se refement toutes seules gràce à un morceau de chambre à air faisant élastiques, ou tout simplement parce qu'elles sont inclinées. On retouve les même dispositifs pour entrer dans les jardins.
Les portes sont ouvertes s'il y a une présence dans la concession, elles vous invitent alors à entrer en vous exclamant "Assalam alekoum" tout en frappant dans les mains. Si aucunes réponses ne se fait au bout de la troisième incartade, vous êtes priés de revenir plus tard. Si les portes sont entravées d'un minuscule cadenas servant de clé, personne n'est présent.
Rues et ruelles
La ville ancienne de Ingall est composé de ruelles étroites ou un véhicule ne peut pas passer. Les concessions sont ainsi étroitement serrées comme si le village voulait se protéger. Elles forment un véritable labyrinthe pour celui qui ne fait que passer. Avant la colonisation, et même durant, les razzias des nomades dans les villages de sédentaires étaient récurrentes. Le village ainsi s'organise dans une unité solidaire, pour limiter les intrusions.
Au fil des ans les maisons de terre doivent être réparées, alors on rapporte régulièrement de la terre (des argiles) pour refaire les façades. Les pluies orageuses grignotent deux mois par an ces argiles qui se solidifient dans les ruelles. Ainsi dans les quartiers les plus anciens on descend une à deux marches pour entrée dans la maison. Alors est-ce la ville qui a créée la butte où repose le village ou ce dernier qui s'est, année après année surélevé ?
Surement les deux, en effet la vieille mosquée qui est le première créée à ingall est positionnée sur le point le plus haut du vilage. Elle n'a été cimentée en façade que récemment.
Cachette
Suite aux exactions que subissent les Issawaghens par les Touaregs armés de sabres et de lances, ils ont fuit du village pour se réfugier à Tabzagor vers Mararaba. Ils décident de revenir une nuit constatant une accalmie dans la zone. Cette fuite est historique car, un enfant est née dans ce village et prend le nom du village Tabzagor. Cette personne aujourd’hui décédée dans les année 1980 que la plupart des gens appellent Abzo de son vivant habitait à Agazir Beré.
Par crainte que les Touaregs ne leur arrache leur biens précieux comme l’or, les Issawaghens enfouirent des canaris en banco cuite dans des murs. Il ne les récupère que lors des cérémonies de mariage ou de baptême et la recache aussitôt après les cérémonies. Même après leur fuite ces biens reste cachés.
Les hangars
On les trouve à tous les coins de rue, lieu de repos et du thé, ils sont incontournables et délaissés seulement durant les pluies ! Les piquets sont le plus souvent des Tirza, et les nattes ("zana" en Hausa) qui recouvrent le hangar sont tressées avec l'Afazo, deux plantes de la brousse.
Que serait une boutique sans son hangar ? C'est le lieu d'étalage des produits en tout genre protégés du soleil.