Maranda
Un domaine culturel qui se renouvèle ... l'arrivée des berbères
Les causes climatiques, le développement du commerce transsaharien mais aussi peut être l'insécurité résultant de la mise en place de nouvelles populations, vont pousser, peu à peu, les métallurgistes du cuivre et du fer de la fin du néolithique à regrouper, au moins temporairement, leur habitat dispersé et nomade, au profit du premier véritable centre urbain de l'Ighazer, Maranda. Ce sera le point de convergence des savoirs et savoir-faire de l'Ighazer, à l’aube de l’islam, étape du commerce transsaharien. Ce mélange des genres amènera dans notre plaine, au cours du premier millénaire, de nouvelles céramiques avec des décorations typiques, et surtout une augmentation de la production du cuivre, dont Maranda sera un centre d'affinage et de transformation. Des milliers de petits creusets se retrouvent sur le site, le cuivre provenant de la plaine de l'Ighazer, mais aussi du commerce transsaharien, probablement grâce à un savoir-faire particulier.
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Avant l’arrivée des Abzinawa en Ader, l’Azawagh été occupait par des Kurfeyawa, ancêtres des gens de Kurfey, et le sud Ader par des Asenawa cavernicole. Seuls les Kurfeyawa ont résisté à l’assimilation mais en s’exilant vers le Kurfey et revenant plus tard au nord de l’Ader (Nicolas 1950). Le massif de l’Aïr ou Abzin et ses environs était aussi occupé par des populations noires qui furent peu à peu refoulées ou assimilées (Bernus et al. 1986). L’ensemble des traditions orales, des émigrés comme des immigrés, correspondent pour en faire des populations hausaphones. Cet article tente de retrouver une partie de ces populations de l’Ayar qui aujourd’hui occupent l’Ader entre Tahoua et Madaoua et d’en définir leurs principales caractéristiques pour tenter d’en reconstituer le positionnement tant géographique que culturel et politique en Ayar. Les populations qui sont issues de l’Aïr ou Abzin en Hausa sont le plus souvent dénommés Abzinawa, terme encore usité aujourd’hui pour désigner, de l’extérieur donc et du Kasar Hausa en particulier, les habitants originaires de l’Aïr.
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La phase finale de l’art rupestre au sud du Sahara est dénommée « cameline », et se distingue par des gravures et peintures qui sont situées près de puits et le plus souvent sur des parois bien en vues. Les personnages, de dimensions importantes, sont traités sur un plan frontal et vêtus d’un habillement nouveau dans l’art rupestre saharien, fait d’habits amples et bien couvrants. Ils sont aussi souvent armés de plusieurs javelots, montent des chevaux et dromadaires à silhouette levrettée et s‘adonnent à la chasse à courre aux autruches, antilopes et girafes (Dupuy 1993).
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La route du Kawar, la caravanière pour Le Cœur (Le Cœur 1985), est un axe transsaharien nord-sud qui relie la tripolitaine au Lac Tchad, le Kawar étant une étape obligatoire en raison de ses sources en plein désert du Ténéré. Pour rejoindre le Fezzan à partir du Kawar, deux voies principales se séparent à Seguedine, encadrant ainsi le bassin de Murzuq désertique. La première vers le nord-ouest passant par le Djado puis la région de Ghat et le Fezzan ou vers le sud tunisien, la seconde plus orientale prenant la direction de Zawila par quelques rares oasis comme Tedjéré, c’est peut être cette dernière qui fut la plus utilisée. Pour relier le Lac Tchad à partir du Kawar, une seule voie plein sud via Agadem.
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