A partir de 3500 BCE, dans un contexte d’aridité croissante, les zones sahariennes sont progressivement abandonnées par les pasteurs pour d'autres régions plus au sud, désormais propices à l'élevage (Ozainne et al. 2014). La mouche tsé-tsé recule et ouvre ainsi les plaines sahéliennes aux pasteurs nomades. Les données actuelles dressant l’arbre phylogénétique du Pennisetum (aujourd’hui rattachée au genre Cenchrus) font remonter au IVè millénaire avant notre ère les premières opérations agricoles menées sur cette graminée, quelque part au nord de la boucle du Niger. Pour certains, aucunes données archéologique n’abonde en faveur d’une céréaliculture avant le IIIè millénaire BCE (Dupuy 2014). Le mil semble bien avoir été la première graminée africaine domestiquée entre la moyenne vallée du Sénégal et la moyenne vallée du Niger, se répandant en quelques siècles dans toute la bande saharo-sahélienne du bassin du fleuve Sénégal au bassin du lac Tchad (Dupuy 2014).
Entre 3000 et 2500 BCE, des pasteurs issus de plusieurs sphères culturelles distinctes, mais partageant visiblement des origines communes dans le Sahara central, atteignent les zones sub-sahariennes comme la boucle du Niger ou le lac Tchad. Ils ont pu y être poussés par les conditions climatiques, mais aussi par la recherche des céréales sauvages qui déjà faisaient partie de leur régime alimentaire. Paradoxalement donc, les débuts de l’agriculture en Ighazer peuvent être abordés au regard du pôle ancien desbesoinsen céréales que constitue le Sahara central et ses populations,à l’instar des populations actuelles qui se nourrissent des sous produits de leur bétail et de céréales.
Au Sahara central, la production alimentaire la plus ancienne semble se caractériser par l'émergence de systèmes mobiles exploitant les ressources pastorales, au lieu d'une organisation sédentaire autour de l'agriculture et de l'élevage. Ce paradigme - le bétail avant les cultures - a été récemment réévalué de manière critique par Salvatori et Usai (2019), qui ont rassemblé des preuves, à travers toute l'Afrique du nord-est, de l'exploitation précoce des ressources végétales, tant sauvages que domestiquées. La culture de céréales sauvages, dont le sorgho, a été démontrée chez les pasteurs de l'Holocène précoce dans le Sahara central à la fin du IXè millénaire avant notre ère (Mercuri et al., 2018 cité par Di Lernia 2021).
Pour Fuller, les preuves indiquent que le millet perlé sauvage était exploité dans le nord du Mali au Vè millénaire BCE et que la culture pré-domestique a probablement été établie au IVè millénaire BCE. L'apparition de traits morphologiques de domestication est clairement établie au milieu du IIIè millénaire BCE et le millet perlé domestiqué a été introduit dans les régions méridionales (Fuller et al. 2021).
Du côté de la boucle du Niger
Au cours du IIIè millénaire BCE, la boucle du Niger voit l’arrivée progressive des premiers éleveurs du Sahara ainsi que l'apparition des premières plantes domestiquées vers 2500 BCE, le tout dans un contexte d’aridité croissante. La boucle du Niger devient alors une zone de contact entre différentes sphères culturelles, saharienne, sahélienne et soudanaise (Ozainne 2014 ; Ozainne et al. 2014). L’agriculture est également attestée au nord du Mali dans la vallée de la Tilemsi dans la seconde moitié du IIIè millénaire avant notre ère, mais pourrait remonter au début de ce même millénaire (Manning 2010), peut être même dès le Vè millénaire de notre ère selon certains (Fuller et al. 2021).
Avant cela, une grande partie du delta intérieur du Niger était alors un vaste marécage, inhabitable pour les groupes pastoraux en raison du manque de pâturages appropriés et de la profusion de vecteurs de maladies associés tels que le paludisme et la trypanosomiase. Les changements climatiques et environnementaux au Sahara ont entraîné d'importants mouvements de population que l’on peut constater dans des zones telle que la vallée du Tilemsi, qui aurait constituée un couloir virtuel pour les populations se déplaçant vers le sud (Manning 2010).
Les découvertes de millet domestique dans la première moitié du IIe millénaire BCE, sont largement répandues en Afrique de l'Ouest, notamment en Mauritanie, au Mali, au Ghana, à Oursi et Tin-Akof au Burkina Faso et à Gajiganna au Nigeria. Le millet perlé avait atteint l’Inde dès la fin du IIIème millénaire BCE (Manning 2010).
A partir de 1800-1400 BCE, une population d'agriculteurs produisant une nouvelle tradition céramique s'installe en Pays Dogon. Vers de 1300-800 BCE, la présence d'une population importante établissant des villages et hameaux agricoles dans la vallée du Yamé est confirmée. Dans les dépôts du pays Dogon, des relations sont établies avec le Lac Tchad, à travers la céramique carénée et rainurée du nord Niger de l’âge du cuivre et un collier en verre méditerranéen (Ozainne et al. 2014). Cela permet à Ozainne l’établissement d’une carte des sphères culturelles en présence, qui relie boucle du Niger et lac Tchad, en passant bien entendu par notre plaine. Cette répartition peut également faire penser à la culture Peul qui rayonne également sur l’ensemble de cette latitude, les débuts de leur sédentarisation marquant aussi la fin de la période des gravures rupestres (Dupuy 1999).
Il semble que l’émergence de l’agriculture soit donc à mettre en parallèle de l’arrivée, au sud du Sahara, des éleveurs de bovins. Ces derniers connaissaient déjà le millet perlé pour le récolter sous sa forme sauvage au Sahara central. Il n’est donc pas impossible que les deux phénomènes soient liés. Ozainne souligne que le développement des trois grands courants culturels dans les zones subsahariennes de l'Afrique de l'Ouest, semble être principalement sous-tendu par l'expansion de l'élevage et de l'agriculture (Ozainne 2014).
Manning (2010) a soutenu que les premiers pasteurs ont domestiqué les céréales. Blench propose un scénario inverse, à savoir que le pastoralisme n’a pu réussir que grâce à la niche créée par la domestication des céréales (Blench 2021).
Les apports des recherches actuelles confèrent un regain d’intérêt aux onze enceintes circulaires et elliptiques inventoriées au cours des années 1980 dans le haut Tilemsi par Raimbault. Les murets de pierres qui les délimitent, circonscrivent des surfaces de quatre à onze hectares qui étaient destinées à renforcer l’ancrage au sol de clôtures et/ou de haies derrière lesquelles des groupes s’adonnaient à leurs activités. Trois datations sur charbons issus de sondages situent leurs constructions entre le début du IVè millénaire et la fin du IIIè millénaire BCE,ce qui pourrait faire du bas Tilemsi un terroir agricole parmi les plus anciens de l’Ouest africain (Dupuy 2022).
Christian Dupuy esquisse également un lien entre ces zones de première expérimentation des pratiques agricoles et les monuments en croissant qui semblent apparaître aux même périodes. On rapprochera alors ce commentaire du site d’Ibadanan au nord Niger, à l’ouest de la ville minière d’Arlit, où les images satellites nous proposent un ensemble de micro-parcelles bien délimitées par des pierres enchâssées dans des monuments en croissant de très belle facture.
Du côté du Lac Tchad
La poterie apparaît dans la plupart des sites du néolithique tardif entre 5000 et 2000 BP en association avec des microlithes, des haches en pierre polie et des outils plus lourds tels que des noyaux et des marteaux, de grandes lames en pierre et des pierres à aiguiser. La présence de microlithes semble indiquer la chasse, tandis que les outils lourds ont été interprétés comme faisant partie des kits d'outils pour la recherche de nourriture et l'agriculture (Ogundiran 2006).
A partir de 1800 BCE, commence à s’épanouir près du lac Tchad la culture de Gajiganna. La population pratique l’élevage, et semble continuer à mener un mode de vie nomade. Vers 1500 BCE selon Breunig, ces nomades qui avaient fui l’aridité croissante du Sahara deviennent sédentaires. Ils continuent à pratiquer l’élevage, consomment des céréales sauvages, mais on n’a pas de trace de culture. Le pastoralisme précède donc l’agriculture et reste longtemps seul pratiqué (Breunig cité par Servant 2022).
A partir de 1200 BCE, les habitants cultivent le petit mil, sans doute au sein de clans familiaux formant des hameaux qui laissent des tells en place. La culture des plantes semble avoir commencé en cette fin de deuxième millénaire BCE, comme l'indique la présence du millet perlé domestiqué pour la première fois à Kursakata. L'absence de prototype sauvage local de ce mil suggère que le processus de domestication s'est déroulé en dehors de la région du lac Tchad, peut-être dans la zone située entre le sud-ouest du Sahara en Mauritanie et la vallée du Nil (Ogundiran 2006). On peut également imaginer que l’Aïr fut une étape intermédiaire dans la diffusion du millet perlé depuis la boucle du Niger, même si on a pas encore retrouvé de témoin de cette culture dans le massif.
Mais, vers 1000 BCE, le mode de vie sédentaire semble abandonné, les tells disparaissent, les vestiges deviennent rares et indiquent un retour au nomadisme, voire à un mode de vie de chasseur-cueilleur. Vers 500 BCE, le contexte archéologique change dans la région du lac Tchad. Des communautés de taille bien supérieure aux hameaux d’avant la crise de 1000 BCE se développent, mais il semble que ce soit toujours les mêmes populations. Non seulement la taille des communautés a augmenté, mais les sites disposent désormais d’une muraille. Ce type de travaux ne peut se faire que pour se protéger et surtout défendre les réserves alimentaires des habitants. A une soixantaine de kilomètres à l’ouest du lac Tchad, le site de Zilum est indubitablement entré de plein pied dans la modernité avec la culture de nouvelles plantes qui leur permet d’accumuler des provisions, ils s’enrichissent et du coup attire la convoitise. Avec la période aride qui commence vers 300 BCE et se termine vers 300 CE, Zilum et d’autres établissements fortifiés seront abandonnés (Ogundiran 2006).
Et en Ighazer
En Aïr, Ighazer et Azawagh toutefois, les meules et molettes qui purent servir au broyage des céréales, mais pas uniquement, sont très disponibles presque sur tous les sites néolithiques et même historiques. Il pourrait s’agir donc de l’existence d’une intense cueillette de céréales sauvages, plus que d’une culture véritable (Bernus et al. 1999), mais aujourd’hui peu de données nous confirment un tel usage des meules et molettes.
En Ighazer, les preuves d’une agriculture sont très parcimonieuses. Au début du IIè millénaire BCE, l’habitat est concentré autour des mares ou dispersé en campement, le régime alimentaire, basé sur la pêche et la chasse, tend vers plus de graminées avec peut être un début de sédentarisation et d'agriculture (Bernus et al. 1999). Dans la première moitié du IIè millénaire BCE, deux mondes culturels coexistent au nord de l'Ighazer et en Azawagh, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles en Azawagh du fait que les eaux de l'Ighazer wan Agadez et du Timersoï ne coulent plus régulièrement. La consommation de graminées est de plus en plus importante au cours de ce millénaire, notamment en Azawagh à Tchin Tafidet, In Tuduf, In Tekebrin et Afunfun et ce, avant l'aridification sahélienne finale. En même temps, un changement technologique majeur intervient dans la céramique, dont le dégraissant devient uniquement végétal. Ceci amène à penser que les populations sont dans des villages et cultivent pour s’adapter à leur milieu devenu aride (Bernus et al. 1999).
La fin du IIIè millénaire avant notre ère marque de profonds changements dans les modes de production. Ozainne décrit un scénario d’expansion de la première agriculture en Afrique de l’Ouest à partir d’une zone d’origine située dans l’est du Mali depuis 2500 BCE et jusque vers 2000 BCE. À partir de 1000 BCE, cette agriculture atteint les zones forestières. L’élevage des bovidés atteint ces régions un peu plus tardivement vers 2200 BCE (Jousse 2017 ; Le Quellec 2013 cité par Gallay 2020).
La couverture forestière de l'Afrique sub-sahélienne soutenait des populations holocènes de faible densité. Les preuves archéo-botaniques datant d'avant 3000 BCE sont donc extrêmement rares, ce qui fournit peu de preuves de stratégies socio-économiques préexistantes. Au lieu de cela, les conditions préexistantes de la production alimentaire ouest-africaine semblent être enracinées dans les stratégies pastorales développées que l'on trouve le long des zones frontalières entre le Sahara et le Sahel. Comme l'ont noté Tafuri et al. (2006), les niveaux de mobilité accrus, provoqués par l'aridité croissante, auraient inclus les échanges entre les groupes comme une autre stratégie d'adaptation, générant de vastes zones d'interaction et des territoires d'élevage qui ont agi comme un véhicule approprié pour la propagation des plantes et des animaux domestiques. (Manning 2010).
L’émergence des palmeraies
Les auteurs antiques, à partir d'Hérodote, nous disent que les Garamantes habitaient la région connue aujourd'hui sous le nom de Fezzan, dans le sud de la Libye. Ils pratiquaient l'agriculture, faisaient des razzias d'esclaves chez leurs voisins du sud et participaient à diverses activités. Les Garamantes pratiquaient des formes sophistiquées d'agriculture oasienne, cultivant le blé dur, l'orge, le sorgho, le coton, le raisin et les figues et ceux dès 1000 BCE (Fentress et Wilson 2016).
+ agriculture des Abzinawa de l’Aïr ... à suivre
Chronologie (Sahara et Sahel, vallée du Nil exclue) (Dupuy 2014)
L’Épipaléolithique (XXè/VIè millénaire BCE)
Mode de subsistance exclusivement fondé sur l’exploitation des ressources spontanées.
- XXe millénaire BCE – Apparition des meules et des molettes dans le Wadi Koubbanieh (ancien affluent occidental du Nil à hauteur d’Assouan). Aridité marquée de la fin du pléistocène.
- À partir du XVIè millénaire BCE – Multiplication des microlithiques géométriques, parmi lesquels des segments qui ont pu servir de lames de faucille à Tushka (Nubie égyptienne). Aridité marquée de la fin du pléistocène.
- À la charnière des Xè-IXè millénaire BCE – Début de l’holocène. Fabrication de la poterie au Sahara et au Sahel. Pluies bien réparties sur l’année. Graminées spontanées abondantes.
- VIIIè millénaire BCE – Apparition d’une vaisselle de pierre dans le Nord du Niger.Le néolithique (VIè/IIè millénaire BCE)
Production de nourriture grâce à l’élevage et/ou à l’agriculture.
- VIè millénaire BCE – Début de l’élevage des taurins, des chèvres et des moutons. Exploitation du lait. Apparition du chien domestique. Aridité de plus en plus marquée au nord du tropique du Cancer.
- Vers le début du IIIè millénaire BCE – Premières tentatives de domestication du mil sur la frange sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, d’après la comparaison des empreintes génétiques de plusieurs lignées de mils sauvages et domestiques actuelles. Constructions d’enceintes à double parement de pierres dans le Haut-Tilemsi (Mali).
- Deuxième moitié du IIIè millénaire BCE – Apparition du mil de morphologie domestique dans le Bas-Tilemsi (Mali). Baisse généralisée de la pluviosité.
- À partir du début du IIè millénaire BCE – Greniers sur pilotis aux soubassements de pierre, éperons barrés et villages ceints de murailles au sommet et sur les pentes des Dhar Tichitt et Oualata. Alimentation faisant de plus en plus souvent appel aux graminées de la savane, d’après l’augmentation des teneurs en carbone 13 dans les ossements humains.
- À partir du XVIIè siècle BCE – Relations à grande distance (épisodiques ou régulières ?) révélées par les arts rupestres du Sahara central et méridional : apparition du char, du cheval et du zébu en provenance d’Asie. Mil de signature génétique ouest-africaine introduit et cultivé en Inde.L’âge des métaux (Ier millénaire BCE / VIIè siècle CE)
Spécialisations artisanales, intensification des échanges commerciaux, accentuation des hiérarchies sociales et des rivalités politiques, repli des populations sahariennes vers des zones privilégiées par la géographie et le climat.
- Ier millénaire BCE – Culture du riz dans la moyenne vallée du Niger. Développement des métallurgies du cuivre, puis du fer.
- À partir du Vè siècle BCE – Protection des champs et des récoltes contre les pilleurs dans la vallée du Niger et dans le bassin du lac Tchad.
- Aux alentours des débuts de l’ère chrétienne – Culture du sorgho sur la frange sahélienne de la moyenne vallée du Niger jusque dans le Nord du Soudan, mais aussi dans le Sud de la Libye.
- Vers le Vè siècle CE – Les témoins de relations transsahariennes se multiplient : apparition dans la moyenne vallée du Niger du dromadaire, du poulet et des inscriptions rupestres libyco-berbères, première circulation de cauris et de perles en verre issus de l’Afrique méditerranéenne, alors largement ouverte au commerce international.L’islamisation (VIIè siècle CE)
- 648-700 CE – La conquête arabe en Ifriqiya (Afrique).
- VIIIè siècle CE – Blé introduit et cultivé à Essouk (Adrar des Iforas, Mali), où de l’or est raffiné, puis coulé dans des moules en céramique munis de cupules.
- Entre 1000 et 1600 CE – Blé consommé à Dia (moyenne vallée du Niger, Mali).
Références
Bernus E., Cressier P., Paris F., Durand A., Saliège J.-F. 1999 – Vallée de l’Azawagh, Études Nigériennes no 57, SEPIA, 422 p.
Blench R. 2021 – The evolution of foraging and the transition to pastoralism in the Sahara.
Di Lernia S. 2021 – Earliest Herders of the Central Sahara (Tadrart Acacus Mountains, Libya): A Punctuated Model for the Emergence of Pastoralism in Africa, Journal of World Prehistory, 34, p. 1‑64.
Dupuy C. 1999 – Les apports de l’archéologie et de l’ethnologie à la connaissance de l’histoire ancienne des Peuls, In Figures Peules, Karthala, p. 53‑72.
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