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    La période coloniale

    Des premiers contacts à l'indépendance ... des changements brutaux.

     

    Le poste d'In Gall est installé en 1904-5, il fut vite déserté. La construction du fort commença en 1917 après la révolte de Kaocen maîtrisée par les coloniaux, il servit ainsi de fort militaire jusqu'en 1941, mais fut en fait déserté en 1927 et servant uniquement de campement pour les sections méharistes de passage. De passage en 1934, Monsieur Lafaix, instituteur de retour en France avec sa famille, notera que le fort est à l'abandon et tombe en ruine. Avec une économie qui se relance, il devient école coloniale, puis transformé en école publique à l'indépendance en 1960. Il fut abandonné vers 1976 et sert de "vague" Musée du dinosaure, qui de part l'insécurité chronique, le manque de financement, malgré les richesses archéologiques et uranifères de la région, n'a aucune renomée.

    Le premier explorateur à fouler le sol d'Aïr est Henrich Barth en 1853. Lors de son "excursion à Agadez", il en décrira l'Emghedeshie, langue à base Songhaï intégrant un vocable Tamasheq et Arabe, et précisera pour ce qui concerne la plaine de l'Ighazer l'implantation des villages d'In Gall et de Tegidda (Barth 1863), qu'il confond d’ailleurs avec la Takadda d'Ibn Battûta. En 1876, Erwin de Bary pénétra aussi l'Aïr mais ne put jamais le traverser entièrement, il décédera à Ghât peu avant une deuxième tentative. Plus tard en 1870, Nachtigal descendit de Mourzouk pour se rendre au Tchad, en passant par Bilma et N’Guigmi. Enfin, plus au sud de l’Ayar en 1891-1892, le Lieutenant-Colonel Monteil traversa le Niger à Say, alla jusqu’à Bilma par Sokoto, Kano, N’Guigmi, rentrant ensuite en France par Mourzouk et Tripoli (Commissariat de l’AOF 1922).

    Après la première guerre mondiale, les armées françaises d'Afrique développent avec des industriels des véhicules pour mieux circuler dans le désert. Se passe alors dans les années 20 une course entre ces constructeurs, Renault avec une voiture 6 roues, Citroën et sa voiture à chenille, Berliet pour les camions, etc. Ils possèdaient chacun leurs pilotes pour ouvrir un maximum de voies de ciculation en un minimum de temps. Point d'orgue de cette frénésie du désert le premier rallye partant de l'Algérie devant rejoindre Gao au Mali puis retour au point de départ en 1935.

    Au début du XXè siècle, le chemin de fer était l'outil moderne du développement commercial et devait être le parachèvement de la colonisation africaine. Ainsi on ne pouvait pas "développer nos colonies" sans un mode de transport moderne pour les hommes et surtout les marchandises. Nombre d'ingénieurs et de politiciens se sont donc encouragés mutuellement à mettre en œuvre une voie ferrée traversant l'Afrique et en particulier le Sahara, terre de conquête des français. Mais à force de tergiversations, seuls des tronçons de-ci de-là furent construits, comme si le souvenir de la mission Flatters, décimée en 1881 dans le sud Algérien, le laissa à jamais à quai.en, le laissa à jamais à quai.