La ville d'In Gall
Comprendre l'organisation de la ville d'In Gall ... ainsi que de son inséparable source salée, Teggida n' Tesemt.
La petite ville d'In Gall n'est pas un paradis oublié, c'est une de ces contrées éloignée de presque tout, qui pourtant souhaite comme nous tous vivre et s'épanouir. A travers ces articles, nous souhaitons participer à son émancipation, mais aussi à la sauvegarde de son identité qui a traversé les 6 derniers siècles.
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Dominique Casajus a été très (trop?) critique sur ses écrits reproduits ci-dessous (Casajus 2007). En ce sens qu’il a suggéré une grande immatérialité dans la conception de la tente touarègue en faisant l’image du cosmos. Son article de 2007 repositionne la contrainte matérielle dans le processus de description du monde par les Touareg, à travers leur tente. Car la tente est bien une construction à la fois pragmatique et à la fois spirituelle, qui comme le précise Dominique Casajus est « la réplique du monde tel que les yeux et le corps des hommes bleus le perçoivent ». Les processus matériels et immatériels de conceptualisation autour de la tente restant à décrire.
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Tamezgidda, la mosquée en Tamasheq et Tasawaq. La mosquée est généralement le premier édifice construit pour matérialiser la naissance d'un village, d'une ville. In Gall n'échappe pas à la règle, sa naissance est liée à l'installation d'Isheriffen qui lorsqu'ils décidèrent de s’installer là, délimitèrent la première mosquée. C'est aujourd'hui la "Vieille mosquée" qui par ailleurs trône sur la plus haute butte de la ville.
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"Hougou mey" littéralement la "bouche de la maison". Dans la littérature notamment de Suzanne Bernus on remarque l'étroitesse des portes, exigüe pour limiter les razzias, et faites de lattes de bois. Aujourd'hui essentiellement en tôle ou fût de 200 litres, le fer a pris la place du bois. Elles deviennent un marqueur de l'aisance économique des familles, les plus aisées ornant leurs portes de décoration et l'ancrant dans une armature en ciment. Le plus souvent elles sont automatiques, c'est à dire qu'elles se refement toutes seules gràce à un morceau de chambre à air faisant élastiques, ou tout simplement parce qu'elles sont inclinées. On retouve les même dispositifs pour entrer dans les jardins.
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Objet incontournable de l'Afrique sahélienne la natte tressée en feuille de palmier Doum (Hyphaene thebaica), Tagayt en Tamasheq et Tasawaq, est le support de nombreuses conversations. A In Gall, sa spécificité est toute remarquable, puisqu'elle allie des colories atypiques que l'on ne retrouve pas ailleurs. Elle est dénommée "dagol" en Tasawaq et, outre ses couleurs, se distingue par sa qualité réputée dans tout le Niger. Le rythme des couleurs est invariant, korray, bibi, tarwak, firizi, sidday (blanc, noir, jaune, vert, rouge), plus quelques bandes multicolores dont on ne sait pas la signification. Son origine est assez récente, puisque son nom "dagol" serait une référence au Général de Gaulle à la suite de sa visite dans les années 50. Mais au vu de sa réputation, il n'est pas impossible qu'elle soit plus ancienne.
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