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    Tegidda n'Tesemt

    Bien que située à 80km au nord d'In Gall, Tegidda n'Tesemt n'en est pas moins un quartier de la capitale de l'Ighazer.

    Les salines de Tegidda n’Tesemt sont aussi appelées Bogonuten par les Touareg, ce qui signifie la dune, la colline (Bernus et Bernus 1972), qui émerge au dessus de la plaine immensément plate des argiles rouges de l’Ighazer. Littéralement le nom signifie la "source salée". Les sauniers sont tous de familles issues d’In Gall et même à 80 km au nord de cette dernière, Tegidda n’Tesemt en est bien son faubourg. Aujourd'hui, l'exploitation du sel perdure, on trouve en quasi permanence 300 personnes sur le site perpétuant une organisation et des gestes vieux d’au moins 5 siècles.

    Tegidda n’Tesemt n’est très vraisemblablement pas le premier site d’exploitation du sel en Ighazer. Gélélé à 12 km au nord-nord-est, où l’on retrouve également des ateliers de cuivre, a précédé les salines de Tegidda n’Tesemt (Bernus et Cressier 1992). Il semble en effet que le sel et le minerai de cuivre se combinent à haute température pour former du chlorure de cuivre, qui se solidifie en cuivre métallique au contact du coke (Vikør 1999). L’extraction du sel (tesemt) et du natron (uḳsem) se fait aussi de façon traditionnelle au niveau des villages d’Azelik (pour le natron), de Tegidda n’Tesemt et de Tadekalt (pour le sel) (Afane 2015).