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    Culturalité

    Contes, fêtes, musiques et autres bijoux ...

    Écriture millénaire, le Tifinagh est utilisé par les Kel Tamasheq (ceux qui parle la Tamasheq) pour écrire de courts textes, le plus souvent sur des rochers, laissant ainsi une information de leur passage à ceux qui savent lire ces signes qui est le sens du mot Tifinagh (Bernus 1972). Ces inscriptions alphabétiques indiquent clairement que ce sont des berbères qui en sont les détenteurs puisque les textes commencent souvent par |: = nak = moi (Dupuy 1993). Ces caractères sont très difficiles à déchiffrer pour qui ne connaît pas parfaitement la langue Tamasheq, notamment à cause de l'absence de voyelle. Ce sont les mères qui apprennent cet alphabet aux enfants touarègues, en dessinant les lettres dans le sable. C’est sans doute même parce que l’arabe n’est pas appris par les femmes touarègues que les Tifinagh ont pu perdurer jusqu’à nos jours (Dalby 2014), mais jusqu’à quand ?

    Təssúxubá - Amitié sincère (Sidi Zodi) Təssúxubá amâana sí [L’amitié est une confiance] : L'amitié est une preuve de confiance. Anə́ddar ílga, nə́bbey [Il ne nous expose pas, tu sais] mes plus belles confidences. Tanə́mmər ɣáankʷey [Dieu merci] pour cette belle providence. Irjów seeráyan [Nous nous prenons] dans une même cadence. Assáaxub gumáanan [Un bon ami] une taine être d’exception.

    livre  Bijoux touaregs - Jean Burnerjeanburner

    Partez à la découverte des bijoux Touaregs anciens en parcourant le livre de Jean Burner richement illustré et accompagné de nombreuses descriptions sur les techniques de fabrication, la signification, le port et l'origine des bijoux.

    Passionné depuis plus de 30 ans, l'auteur a voulu partager ses connaissances, fruit de ses rencontres avec les Touaregs et nous offre un voyage fascinant à travers un patrimoine culturel unique.

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    extrait du livre Bijoux Touareg - Jean Burner

    La teneghelt est un bijou très particulier dans la tradition des Touaregs de l'Aïr et de l'Azawagh du Niger. Parmi les bijoux connus aujourd'hui, c'est l'un des plus anciens. Il a reçu son nom en raison de sa technique de fabrication très différente de celle des autres bijoux : il est coulé soit sur un moule en métal, soit, et cette technique était la plus fréquente autrefois, sur une matrice taillée dans la cire et insérée dans un moule en argile (technique dite de la « cire perdue »).

    C'est de cette technique que lui est venu le nom : teneghelt désigne l'action de verser (du verbe enghel ou anghel : verser), de couler dans le moule.

    La croix d'IngallAppellation

    Ce bijou fait partie de la famille des bijoux touaregs appelé TANFUK dont la caractéristique principale est la forme d'un triangle reposant sur la pointe. Dans cette famille figure des bijoux très anciens notamment la TALHAKIMT. Le bijou appelé TANFUK TA N AZREF est apparu plus tard, vers le milieu du XXè siècle. C'est sous le nom français de « Croix d'Agadez » que ce bijou a été inséré, dans les années 80, dans le Tableau des 21 croix créées par les forgerons Touaregs du Niger pour des raisons commerciales : chaque ville du « pays touareg » du Niger voulait sa « croix » comme Agadez dont la croix avait connue, depuis le début du siècle, une grande notoriété.

    Cet article présente plusieurs jeux touaregs de la région d'Agadez. Ces jeux vont du simple divertissement de veillée à des jeux à stratégie complexe. On se limite pour l'essentiel à la description des règles et à de brèves considérations sur quelques aspects formels de ces règles, mais on donne aussi quelques précisions ethnographiques sur les conditions de jeu ainsi que quelques commentaires sur le vocabulaire employé. Lorsqu'elle s'impose, la comparaison est faite avec des jeux connus dans des sociétés voisines.

    Parole touarègue- Association MASNAT : Parole touarègue - Proverbes, contes et récits - 

    Ces proverbes, contes et récits ont été recueillis par TOFA Hamed Abdoulahi, femme touarègue très impliquée dans les actions de Masnat au Niger et qui a à coeur de garder la mémoire de la culture de son peuple. Des dessins magnifiques de Alhassan Hamed Attayoub illustrent cet ouvrage d'une très belle présentation.

     

    Le destin confisquépar Issouf ag MAHA - Préface de Pierre RABHI

    La guerre bat son plein sur toute la partie septentrionale du Niger avec son cortège de deuil, de haine et de désolation. Le gouvernement nigérien tente vainement de discréditer la rébellion du MNJ en qualifiant le phénomène de banditisme bénin ; pourtant les accrochages se multiplient dans l’Aïr et l’armée se venge sur les civiles qui sont massacrés en toute impunité. La classe politique et la presse indépendante prises en otage par un régime qui s’endurcit chaque jour davantage  observent un silence de démission.

    contestendresTendres et cruels sont les contes choisis par Geneviève Calame-Griaule. Tendre et cruel est aussi le contexte dans lequel ils ont été recueillis, dans un décor austère situé aux portes du désert, entre palmeraie et salines, auprès de conteurs amicaux et au sein d’une chaleureuse équipe de recherche composée entre autres du géographe Edmond Bernus, du linguiste Pierre Francis Lacroix et de l’ethnologue Suzy Bernus (le livre étant dédié à la mémoire de ces deux derniers). Les enquêtes qui sont à l’origine de cet ouvrage ont été menées entre 1970 et 1978 et ont donné lieu à de nombreuses publications.

    BianouLe Bianou coïncide avec la fête musulmane d’Ashoura ( la commération de l’accostage de l’Arche de Noé). Les administrés du Sultan, dansaient dans la cité à l’occasion de cette fête. Comme la ville s’agrandissait à l’’Est et à l’Ouest, deux factions rivales se sont formées et affrontées en raison d’enlévements de femmes dit-on. Depuis, il est coutume que des descendants de ces deux clans ne se rencontrent pas pendant les parades. Si une rencontre survenait, les deux groupes luttent par des joutes oratoires et des joutes des tambours. A l’occasion de la fête de Bianou, le sultan et sa cour revêtent les turbans d’indigo et paradent sur des chevaux bien harnachés.

    Les fêtes traditionnelles de l’Ayar et d’In Gall en particulier, reflètent aujourd’hui une certaine forme de symbiose entre rites antiques et rites religieux. Néanmoins, ces derniers prennent le pas sur les premiers, mais toujours de façon progressive. C’est d’ailleurs l’une des grandes capacités de l’islam en Ayar que d’avoir su se fondre dans les coutumes locales, dont l’un des artisans est sans nul doute Al Bagdadi. C’est aussi toujours l’une des revendications touarègues actuelles et récurrentes qui souhaite le retour des traditions qui font la culture touarègue, comme par exemple le Gani, événement politique de rappel de l’identité commune des populations du Sahara central (Claudot Hawad 1993).