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    Le Sultanat de l'Ayar

    La naissance du Sultanat ... sa relation à la plaine de l'Ighazaer, à In Gall

     

    L'Aïr géographique correspond au massif montagneux du Nord Niger, mais on dénomme plus communément les montagnes et ses dépendances territoriales politiques, comme Ayar ou Sultanat de l’Ayar, pour bien signifier que son rayonnement dépasse la montagne bleue. L’Ayar s’étend donc sur la plaine de l’Ighazer à l’ouest, sur une partie de la Tamesna au nord-ouest, jusqu’au Damergou au sud qui en est la réserve céréalière, ainsi que sur l’Ader au sud-ouest depuis la fin du XVIIè siècle et la mise en place d’une chefferie issue du Sultanat. A certaines périodes, il s’étendit même sur le Ténéré et le Kawar.

    L’histoire orale d’In Gall est diversement relatée selon les personnes qui la présente et leurs origines. Entre des récits rapportant que les Isawaghen sont les descendants de l’Askia Mohamed, ou que la fondation d'In Gall est due à des Isheriffen, ou encore issu de l’ancienne Takadda, les données archéologiques viennent compléter ces traditions orales pour aboutir à une structuration des gens d’In Gall qui ressemble fort à celle des confédérations Touareg, c’est à dire une recomposition de groupes éparpillés dans la plaine de l’Ighazer, que l’histoire géopolitique de la région a modelé. Malgré leur sédentarité, on peut alors parler de Kel In Gall. On trouvera quelques éléments du recueil des traditions orales dans cet article complémentaire.

    « Hassan, fils de Mohammed, appartenait à une famille de Grenade; il portait le surnom de Ouazzan. Il est connu en Europe sous le nom de Jean Léon, prénoms de Léon X que ce pontife lui donna lorsqu'il abjura l'islamisme entre ses mains ». C’est sous la protection du pontificat de Léon X qu’il traduisit sa « Description de l’Afrique » en italien achevé vers 1526 (Scheffer 1898 ; Scheffer 1898 ; Scheffer 1898).

    Ousmane Houmoud - Chef de village 22/09/2017 Isheriffen
    Tegidda n Tesemt été présent 50 ans avant Ingall, il y a avait des Imesdraghen et Inussufan, Ingal existe 50 ans avant le premier sultan. A l’origine ce sont deux Shérif qui créèrent Ingall :
    • le premier Kalbi a créé la mosquée, il est à l’origine de tous les Alkali, il vient de Médine,
    • le second Nazibou repositionne la mosquée mieux à l’est, il est à l’origine de tous les Imam, il vient d’Égypte.

    Ils sont venus avec des rejets de dattiers et ont cherché le bon endroit, « inguéné ». Petit à petit les Imesdraghen, Inusufan vinrent s’installer à Ingall car c’était mieux que Tigidda. Pour les jardins les premiers furent Akalel puis Imusan (dont kuzara), parmi les chefs de villages Abou Mohamed a tenu tête à Kaocen, un autre a été décapité par les français.

    Jean Léon l’Africain nous donne une image de la ville d’Agadez au début du XVIè siècle. A la différence de Gao, il n’y a pas ici de ville duale, certainement du fait de l’insécurité de la zone, Agadez est alors ceint d’une muraille. Il est vrai que la fin de la période des grands empires d’Afrique de l’ouest marque aussi la disparition des villes duales au profit de ville fortifiées, peut être parce que la cohabitation des régimes religieux et idolâtre n’est plus en vogue, surtout parmi les élites commerçantes et politiques.

    à venir

    En Azawagh, à partir du XVIIè siècle se développe une nouvelle confédération originale par sa construction politique et religieuse, celles des Tagaraygarayt ou alliance entre les  Ouellmeinden Kel Denneg et les Ineslemen de l'Azawagh