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    L'habitat

    Portes, Hangar, tentes et autres architectures ...

    en Tassawaq, littéralement la "bouche de la maison".

    Dans la littérature notamment de Suzanne Bernus on remarque l'étroitesse des portes, exigüe pour limiter les razzias, et faites de lattes de bois. Aujourd'hui essentiellement en tôle ou fût de 200 litres, le fer a pris la place du bois. Elles deviennent un marqueur de l'aisance économique des familles, les plus aisées ornant leurs portes de décoration et l'ancrant dans une armature en ciment. Le plus souvent elles sont automatiques, c'est à dire qu'elles se refement toutes seules gràce à un morceau de chambre à air faisant élastiques, ou tout simplement parce qu'elles sont inclinées. On retouve les même dispositifs pour entrer dans les jardins.

    La ville ancienne de Ingall est composé de ruelles étroites ou un véhicule ne peut pas passer. Les concessions sont ainsi étroitement serrées comme si le village voulait se protéger. Elles forment un véritable labyrinthe pour celui qui ne fait que passer. Avant la colonisation, et même durant, les razzias des nomades dans les villages de sédentaires étaient récurrentes. Le village ainsi s'organise dans une unité solidaire, pour limiter les intrusions.

    On les trouve à tous les coins de rue, lieu de repos et du thé, ils sont incontournables et délaissés seulement durant les pluies ... Les piquets sont le plus souvent des Tirza, et les nattes ("zana" en Houssa) qui recouvrent le hangar sont tressées avec l'Afazo, deux plantes de la brousse.

    Que serait une boutique sans son hangar ? C'est le lieu d'étalage des produits en tout genre protégés du soleil.

    La mosquée est généralement le premier édifice construit pour matérialiser la naissance d'un village, d'une ville. In Gall n'échappe pas à la règle, sa naissance est liée à l'installation d'Isherifen qui lorsqu'ils décidérent de s'intaller là, délémitairent la première mosquée. C'est aujourd'hui la "Vieille mosquée" qui par ailleurs trône sur la plus haute butte de la ville.

    La tente des Touareg vivants au nord du Niger, dans la région d’Agadez, reflète leurs valeurs. Elle ne ressemble pas à l’habitation en peau des Touareg plus occidentaux, mais est constituée d’un assemblage de nattes qu’on arrime à des arceaux faits de racines d’acacias. Sa base est un quadrilatère curviligne dont quatre piquets marqueraient les angles, au sud-est, au sud-ouest, au nord-ouest et au nord-est, mais les Touareg en parlent comme d’un cercle. Elle s’ouvre toujours vers l’ouest. Comme les tentes d’un campement sont volontiers alignées du nord au sud, il y a dans un campement une aire occidentale, qui s’étend devant les seuils des tentes, et c’est là qu’on vit, qu’on mange, qu’on boit du thé, qu’on reçoit les visiteurs. Par contre, on se tient rarement à l’est, du côté aveugle des tentes, espace vide le plus souvent réservé à la prière.